Un peu d'histoire
Vers 1834, East India Company perd son monopole qu'il avait depuis
1599 sur l'importation et le commerce du thé au profit des importateurs
indépendants. A cette époque la chine est le seul producteur
et le fournisseur de thé. L'idée de l'East India Company est de produire son thé
à l'extérieur de la chine. Les seules plantations existant
hors de chine se situent dans le ASSAM dans le Nord-Est de l'Inde. Ce
thé était de qualité médiocre. Donc pour
commencer, il fallait voler les plants de thé et le secret de
fabrication. Les étrangers n'avaient l'autorisation d'accoster que dans cinq
ports chinois [Shanghai, Ningbo (Ning-Po), Fuzhou (Fou-Tcheou), Xiamen
(Amoy) et Guangzhou (Canton)] et avaient une interdiction de s'aventurer
plus de 40 km autour de ces lieux. La mission sera confiée à un conservateur, qui a déjà
séjourné en Chine et connaît les us et coutumes
du pays : un certain Robert Fortune. Il rejoint Hong Kong le 20 juin 1848 où il reçoit la
mission de subtiliser des plantes de thé des meilleures régions
productrices. East India Company estime que la mission aura une durée
de deux ans et alloue une somme de 500 livres par an. Robert Fortune choisit Shanghai pour démarrer sa mission. Le
port de Shanghai que les Anglais utilisent pour écouler l'Opium
qu'ils acheminent d'Inde comme monnaie d'échange. C'est par contre
dans la région de Ningbo qu'il définit la qualité
de la terre et du climat adapté pour la culture de thé
: une terre riche en argent et un climat brumeux. Il cultive les plants
qu'il a dérobés aux chinois dans les jardins du Consulat
et des marchands anglais. Il envoie ces plants vers l'Inde à
l'attention du gouverneur à Calcutta. Il veut percer le secret du thé vert et du thé noir.
Il a sa propre idée sur le sujet, il pense qu'ils ont la même
origine. Il rencontre des bouddhistes dans la région de Wuyi
Shan (Jiangxi) qui lui donnent quelques-unes unes des secrets, surtout
la qualité de l'eau pour réussir cette infusion. C'est
à ce moment qu'il comprend que le thé vert se transforme
en thé noir après fermentation. Les Européens le
connaissent sous cette forme là, car le long voyage pour acheminer
de l'Orient à l'Occident permet cette fermentation. Pour parfaire cette implantation hors de chine, il recrute des chinois
pour transférer le savoir-faire en Inde [Six manufacturiers et
deux confectionneurs de boîtes de thé]. Il arrive à
Calcutta en mars 1851avec ces recrues. Sur les conseils avisés
du botaniste qu'il était, les Indiens cultivent le thé
sur les flancs de coteau de l'Himalaya. Le premier transfert de technologie vient d'avoir lieu et a été
effectué par un sujet britannique d'Ecosse ou un agent de la
couronne devrait-on dire, sans payer aucune royaltie et sans se soucier
de l'avenir de ces paysans chinois. Il était en avance sur son temps car il édite un livre
sur le récit de son voyage. De plus il refait un voyage en Chine
pour parfaire sa connaissance du thé parfumé. Tout ce
qui reste de Robert Fortune, c'est la plaque qui porte l'inscription
"Ici est mort le botaniste Robert Fortune" sur le mur du 9
rue Gilston à Londres. Aujourd'hui l'Inde fournit 34% (1er producteur) de la production mondiale
et la Chine 19% (2éme producteur). Cette page est inspirée de:
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